Page:Le livre des mille nuits et une nuit, Tome 8, trad Mardrus, 1901.djvu/86

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
78
les mille nuits et une nuit

rendu bien maître de ses divers mouvements. Alors il le fit monter à une certaine hauteur et le poussa dans une certaine direction avec une rapidité modérée, de façon à pouvoir bien jouir du beau spectacle qui se déroulait à ses pieds, sur la terre. Et de cette façon il put regarder à son aise les merveilles de la terre et des mers, et admirer des contrées et des villes qu’il n’avait jamais ni vues ni connues, sa vie durant.

Or, parmi les villes qui de la sorte se déployaient au dessous de lui, il aperçut une cité aux maisons et aux édifices distribués avec symétrie d’une manière charmante, au milieu d’une contrée riante couverte d’une splendide végétation, sillonnée de nombreuses eaux courantes, et riche en pâturages où s’ébattaient en paix les bondissantes gazelles…

— À ce moment de sa narration, Schahrazade vit apparaître le matin et, discrète, se tut.

MAIS LORSQUE FUT
LA QUATRE CENT DIX-HUITIÈME NUIT

Elle dit :

… où s’ébattaient en paix les bondissantes gazelles.

Comme de sa nature il aimait se distraire et regarder, Kamaralakmar se dit : « Il faut que je sache le nom de cette ville, et dans quelle contrée elle est