Page:Le messianisme chez les Juifs.pdf/249

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8Tu châtieras leurs manquements comme il convient,
de façon qu’ils soient traités selon leurs œuvres.
9Dieu ne leur a pas fait grâce,
il a sondé leur race et n’a pardonné à nul d’entre eux.

10
Le Seigneur est fidèle dans tous les jugements qu’il exerce sur la terre.

11
L’homme impie a dépouillé notre pays de ses habitants.

Ils ont fait disparaître le jeune homme et le vieillard et en même temps leurs enfants.

12
Et même, pour son triomphe[1], il a envoyé ces enfants jusqu’en Occident,

avec les chefs du pays pour se jouer d’eux[2], et il n’a point eu de clémence.

13Étant étranger, l’ennemi a agi avec insolence,
et son cœur était éloigné de notre Dieu.
14Et il a tout fait à Jérusalem,
comme font les nations[3] dans les villes à leurs dieux.

15
Les fils de l’alliance, [habitant] au milieu des nations mélangées, se sont joints à eux[4],

et il n’y avait parmi eux personne qui pratiquât à Jérusalem la charité et la vérité ;

16ceux qui aimaient les réunions des saints les ont fuis,
comme des passereaux ils ont été emportés loin de leur nid.

17
Ils ont erré dans les déserts pour se sauver du péril ;

c’était beaucoup pour un groupe de fugitifs de sauver sa vie de leurs atteintes ;

18
les impies les ont dispersés dans toute la terre.

Car le ciel a cessé de distiller la pluie sur la terre[5],

19
les sources perpétuelles de l’abîme [coulant] des montagnes élevées se sont taries.

Car il n’y avait parmi eux personne qui pratiquât la justice et l’équité ;

20
depuis leur chef jusqu’au petit peuple on péchait de toute manière :

le roi était transgresseur, le juge incrédule, le peuple pécheur.

21
Vois, Seigneur, et fais surgir pour eux leur roi, fils de David,

au temps que tu as fixé, ô Dieu, pour régner sur Israël ton serviteur,
  1. Le grec tv xàî.Zov ; ctûroü, <f dans la colère de sa beauté », est jugé par tous inadmissible. On propose (ttyle et tâttel etc.) connue texte primitif : jWS « dans la fureur de sa colère ’ILÜ aurait été lu « sa beauté ». Mais l’exil est un > résultat bénin de cette fureur, et l’étrange XIXXov ; doit d’autant moins être sacrifié qu’il s’agit du triomphe. Nous supposons « et même pour se faire honneur » (cf. fs. LU, 1) ; la confusion s’est produite sur le premier mot +
  2. Aristobule et son fils Antigone conduits en triomphe.
  3. Ici Gebliardl lit par conjecture TOU CÛEVOU ; au lieu de -rot ; (teoïc, avec le sens : a dans les villes tombées en leur puissance ». Ce changement ne paraît pas nécessaire et rend la phrase banale. Pompée a prétendu traiter le dieu des Juifs comme on traitait les dieux des vaincus, en étrangers.
  4. Le grec KÜS ÊireTtpaToùüav aMv rend probablement — » C’est un retour sur la situation au moment de la guerre faîte aux Pharisiens par les Asmonéens puissants, surtout par Alexandre Jannée, car, après la prise de Jérusalem par Pompée, le faible Hyrcan II n’a pas dû leur faire ombrage, étant plutôt sons l’inlluence de leur parti,
  5. 11 paraîtrait beaucoup plus naturel de placer au v. 18 la seconde partie du V, tû et réciproquement.