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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/101

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

mais une douceur perfide ; par moments, sa prunelle se contracte en long comme celle des tigres ; ses bras sont minces mais élégants, naturellement posés et terminées par des mains ravissantes, fines, petites, allongées, et cependant potelées.

Sa physionomie est vive et animée, mais n’a pourtant aucune expression déterminée. Ses yeux magnifiques n’ont rien de passionné ; sa bouche n’a rien de voluptueux ; son regard clair et serein, ses lèvres fines et bien dessinées ne trahissent jamais aucun désordre intérieur. L’âme glacée qui se réfléchit dans son sourire traverse la mêlée et ne craint pas les blessures.

Elle est d’une coquetterie féroce… On devine que, dans sa pensée, les autres se doivent à elle et qu’elle ne se doit à personne. Pour elle, le rôle de reine qu’elle a dans le monde se réduit à marcher comme une jeune canéphore aux Panathé-