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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/116

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

tous les éléments, troubler la nature, appeler à lui les puissances célestes, celles de la terre et celles de l’enfer, convoquer le sabbat, et tout cela pourquoi ? pour faire succomber une jeune fille ignorante et pauvre, et qui a déjà Marthe pour voisine. Il n’y a pas dans Faust une seule parole réellement amoureuse. On voit bien que ce Faust était un vieillard rajeuni par le diable ; on sent bien que Gœthe n’a jamais eu de cœur. Don Juan, à la bonne heure ! voilà un homme jeune, dont chaque parole est comme un couplet de chanson amoureuse. Mais Faust, fi donc ! c’est un cadavre embaumé par le diable ; son haleine sent la myrrhe et le naphte.

— Tout cela est très-bien dit et très-vrai, interrompit Lucien frappé de tout ce que disait la jeune femme ; mais pourtant, madame, quantité de peintres se sont inspirés de la Marguerite, et les plus idéals, les plus rêveurs ont trouvé