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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/121

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

— Dites plutôt, continua Lucien en serrant les poings avec fureur, que la patience est bonne à certaines heures ; on a bien le courage d’outrager une femme la nuit, dans l’ombre ; mais on a la prudence de ne pas répondre aux insultes d’un homme.

— Tiens, tiens, dit Gaston en ricanant, la belle comtesse vous a donc déjà donné le droit d’être jaloux d’elle ?

La fureur de Lucien augmenta ; Gaston venait de lui prouver quelle étourderie il avait commise ; mais il était ivre de colère, et il continua :

— Vous êtes un lâche ! vicomte de Charlyl vous avez insulté madame de Sohant.

— Ces femmes du monde sont-elles sottes ! dit Gaston en souriant ; elles ne se laissent seulement pas faire la cour ! Un monsieur leur plaît, il le leur faut pour amant, là, tout de suite. Al-