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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/123

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

— Savez-vous c’est lui qui vous a embrassée l’autre soir ?

— Quel étourdi ! dit insoucieusement Caroline.

— Comme vous traitez cela légèrement !

— Ne faudrait-il pas que je me désolasse outre mesure !

— Heureusement que je ne lui pardonnerai pas, moi…

— Vous ?… je vous trouve assez plaisant ce soir.

— Oh ! je le tuerai, votre Gaston.

— Mais, malheureux, c’est vous qu’il tuera ; c’est le plus enragé duelliste que je connaisse. Je ne veux diminuer ma cour ni de vous ni de lui, ajouta-t-elle en essayant de plaisanter pour cacher son inquiétude. À Paris, je n’y regarderais pas de si près : il y a plus de concurrence ; mais ici… Allons, Lucien, soyez sage, fit-elle en lui tendant la main.