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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/138

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

du château et se dirigea par le parc vers le pavillon qu’elle entrevit bientôt à travers les arbres. Une fenêtre seulement était faiblement éclairée ; elle comprit que c’était là que souffrait Lucien ; son cœur battait violemment ; émue et craintive, elle s’arrêta. Qu’allait-elle faire et comment s’y prendre pour dire aux Pichel qu’elle venait voir leur neveu ? Au premier abord, cela lui avait paru tout naturel ; mais, maintenant, elle songeait qu’elle allait faire une chose absurde et folle, une chose que ces braves gens allaient probablement trouver fort bizarre ; pourtant elle voulait voir Lucien, elle ne pouvait plus attendre ; et timidement, elle frappa à la porte du pavillon. Personne ne répondit ; Caroline poussa cette porte, qui n’était pas fermée et se trouva dans l’obscurité la plus complète. Son pied heurta une marche d’escalier ; elle monta légèrement, puis arriva à la chambre éclairée, où régnait le plus profond silence.