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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/139

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

Elle colla son œil à la serrure et vit le médecin du village qui préparait une potion ; il était seul. Caroline entra résolûment. L’esculape tourna la tête, ne parut nullement surpris de voir la jeune femme et lui dit avec empressement :

— Ah ! madame, que vous arrivez à temps ! les Pichel ont couru à la ville chercher les remèdes que j’ai ordonnés, il faut que je me rende à l’instant chez un paysan qui se meurt ; j’étais fort embarrassé de laisser là ce pauvre jeune homme, soyez assez bonne pour le veiller quelques instants, un quart d’heure, et je reviens.

Il sortit précipitamment sans attendre la réponse de la comtesse, et elle resta seule avec celui qu’elle aimait.

Le lit était dans un angle sombre où ne pénétrait pas les rayons de la veilleuse ; la jeune femme émue ouvrit les rideaux ; Lucien dormait, mais d’un sommeil pénible et fiévreux… Sa