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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/17

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

lation et souhaitant ardemment de voir surgir des coins de cette mystérieuse chambre les fantômes dont m’avait parlé madame Pichel pour égayer mon souper.

Le lendemain matin, à mon réveil, tout m’a paru gai et riant ; un beau rayon de soleil se jouait dans mes rideaux bleus, et, de mon lit, j’apercevais par ma fenêtre le plus charmant paysage du monde.

Rassurez-vous, mon cher oncle, je sais que vous avez en horreur les descriptions ; aussi je vous fais grâce de tous les détails champêtres qui ont enthousiasmé votre petite poëte, comme il vous plaît de m’appeler. Je me bornerai à vous dire que j’ai couru à la fenêtre en jetant un cri de joie, que j’ai éprouvé un bonheur indicible à sentir cet air si frais, si pur, et à voir ce beau parc qui semblait tout en fête pour me souhaiter la bienvenue.