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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/174

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

natures ; au lieu de refroidir leur tendresse, elle l’échauffe. Caroline prenait un plaisir infini à cet entretien ; elle répondait avec une grâce expansive aux mots ardents que je lui soufflais à l’oreille en parlant du ciel… Peu à peu mes bras avaient fini par entourer sa taille ; nous parlions comme si nous n’avions pas été seuls.

Tout à coup elle tressaillit, se réveilla comme d’un rêve, et, s’éloignant de moi précipitamment, elle courut à la rencontre de Lucien, qui nous cherchait.

Elle lui prit le bras, lui dit qu’elle était un peu souffrante et qu’elle désirait quitter le bal tout de suite.

Mais, j’en suis sûr cette fois, en s’en retournant, ils n’auront pas parlé d’amour.

Laissez faire, mon cher oncle ; votre coquin de neveu soufflera cette charmante femme à ce nigaud. Je ne perds pas mon temps à soupirer,