Aller au contenu

Page:Le oui et le non des femmes.djvu/173

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
159
LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

m’approchai d’elle et je lui offris de faire un tour dans les jardins ; elle accepta.

Je sentais combien il fallait de précautions pour ne pas effaroucher cette nature délicate ; Caroline est la vertu même : jamais je ne la séduirai en m’adressant à son esprit ou à son âme ; ses sens seuls peuvent me la livrer.

Nous arrivâmes sur la terrasse, d’où l’on découvre la ville et la mer. Je me mis à lui parler des beautés de nature et de la grandeur de Dieu.

Ne riez pas, mon oncle, la dévotion est une très-bonne alliée de la galanterie. Toute femme a besoin qu’on l’entretienne d’un amour.

J’aurais effarouché Caroline en lui parlant du mien ; je n’aurais pas fait mon affaire en lui parlant de celui de Lucien. Je lui parlai de l’amour de Dieu, dont elle ne devait pas se méfier. L’amour divin est celui qui convient le mieux à ces