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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/177

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

œuvres, et souvent elle avait passé de longues heures, à regarder ces belles statues si simples, si correctes et d’une irréprochable pureté de lignes. Elle fut donc enchantée de voir de près le grand artiste. Puis, sans se l’avouer à elle-même, elle n’était pas fâchée de donner un nouvel aliment à son imagination, occupée de Gaston plus qu’il n’était nécessaire ; son cœur était bien toujours tout entier à Lucien ; mais Gaston, jeune, ardent, plein de gaieté, de bonne humeur, l’amusait et l’intéressait. Quand il parlait avec indignation des rêveries et de ce qu’il appelait les nébulosités de Lucien, Caroline ne pouvait s’empêcher de sourire et de s’avouer que tout cela pouvait bien en effet être un peu ridicule ; elle n’arrêtait plus les plaisanteries de Gaston ; peut-être trouvait-elle qu’il avait le droit de rire franchement de la position équivoque où l’avait placée l’amour de Lucien.