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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/178

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

La comtesse attendait donc Georges Lemiet avec impatience. Redevenue Parisienne jusqu’au bout des ongles, elle fit une toilette charmante, pleine d’élégance et de goût, tenant à honneur de paraître jolie à un compatriote. Pourtant le sculpteur avait la réputation d’être peu aimable ; on ne parlait pas de ses histoires galantes ; on disait qu’il ne recherchait ni ne fuyait les femmes, qu’il les prenait simplement pour ce qu’elles valent, ne leur demandant rien et leur étant par cela même très-reconnaissant du peu qu’elles lui donnaient.

Caroline reçut gracieusement le grand artiste ; ils causèrent beaux-arts, peinture, littérature, théâtre ; ils parlèrent de l’Italie et surtout de Paris, qu’ils regrettaient tous les deux. La conversation engagée, Lucien, qui avait un rendez-vous, sortit et laissa les deux jeunes gens seuls.

Georges causait spirituellement et d’une façon