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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/187

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

je veux faire mon amante, ma maîtresse, ma femme, mon égale, ma compagne, mon amie. Voilà ma manière de voir ; vous pouvez en rire, vous ne m’y ferez rien changer.

— Moi, je ne ris pas, monsieur, dit Caroline vivement émue, et je pense que vous venez de parler en honnête homme et en homme de cœur.

— C’est égal, dit Gaston, voilà, pour un artiste, une singulière façon de comprendre la femme.

— C’est là la grande erreur, monsieur, répondit George ; c’est justement parce que je suis artiste que je me plais à chercher le beau côté, c’est-à-dire le côté vrai des choses de ce monde. J’aime la raison, la raison saine, sensée, et je suis, avant tout, pour la vérité. La vérité est le soleil qui dissipe à midi les humides brouillards du matin. On ne s’aperçoit de rien tant que le