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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/186

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

cet élément nouveau de la poésie du dix-neuvième siècle, cette rêverie touchante, cette agitation mélancolique et fiévreuse que l’on trouve dans Chateaubriand, dans Gœthe, dans George Sand, dans Lamartine. La Lolotte de Werther coupant des tartines de beurre, dont la vue fait fondre en larmes son amant, ce n’est là ni une parodie ni une plaisanterie, et rien n’est plus poétique que cette alliance de la sensibilité et d’un détail de la vie réelle. Pour moi, je n’aime pas plus une femme poétique qu’une femme philosophe. La femme doit inspirer toute poésie et ne pas en faire ; elle est créée pour mettre les philosophes au désespoir et non pour philosopher. Vous, monsieur de Charly, vous voulez faire de celle que vous aimez votre maîtresse ; vous, mon cher Lucien, vous en faites une idole à qui vous ne parlez qu’à genoux. Moi, de celle que j’aimerai, qui sera la mère de mes enfants,