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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/210

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

pas ; sa noble et charmante figure semblait refléter des pensées douces et sereines ; ses yeux noirs s’étaient éclairés tout à coup, et il souriait de ce sourire triste et plein de grâce qui avait déjà frappé la comtesse.

Elle se sentit rassurée.

— Non, non, se dit-elle, ce n’est point là un séducteur vulgaire ; les pensées que recouvre ce front intelligent doivent être grandes et nobles.

Et, malgré elle, sans le savoir et sans se comprendre, elle le mettait si haut, elle le voyait si grand, qu’il lui paraissait tout entouré d’une auréole de sagesse et de vérité.

Quelques jours après, la comtesse Caroline rencontra la jeune paysanne au bras de son fiancé. Ils portaient de gros bouquets de marguerites qu’ils allaient offrir à George. Le sculpteur avait acheté un remplaçant à Angelo, et, sans vouloir écouter les remercîments du jeune