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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/209

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

menteuses, et qu’il n’est pas besoin de les consulter.

— Comment cela, mon cher seigneur ?

— Vous le saurez, continua l’artiste. Prenez courage, et laissez là vos marguerites.

La jeune fille s’éloigna joyeuse et presque consolée.

En revenant, Lucien et Gaston plaisantèrent George sur ce qu’ils appelaient sa nouvelle conquête. Caroline ne disait rien ; quelquefois seulement elle levait sur l’artiste un regard empreint d’une indéfinissable inquiétude.

— Tu en feras une belle statue, de cette charmante fille ? dit Lucien en riant. Pauvre Angelo !

— Bah ! le signor Angelo se consolera sous le mousquet, dit insoucieusement Gaston ; puis il ne peut être que flatté quand il saura que sa fiancée passera à la postérité.

Caroline regardait le sculpteur ; il ne répondait