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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/218

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

— Quelle plaisanterie ! s’écria-t-elle encore pâle et émue. Vous m’avez beaucoup effrayée ; j’ai cru que j’étais enlevée par des brigands.

— Vous étiez enlevée, en effet, madame, dit George.

— Par des brigands ?

— Non, comtesse ; par un audacieux que je trouve plus coupable que les bandits mêmes.

— Que voulez-vous dire ?

— Oui, Caroline, reprit Lucien en s’approchant, sans George vous étiez la victime d’une odieuse machination. Par le plus grand des hasards, il a soupçonné les projets de Gaston.

— Ciel ! Gaston ? s’écria Caroline.

— Oui, Gaston est le coupable, continua Lucien ; George a soupçonné ses projets ; il l’a fait surveiller par un domestique adroit. Ce domestique s’est lié avec celui de M. de Charly, et M. de Charly ayant besoin d’agents dévoués pour