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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/220

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

Puis la voix de Gaston s’éleva, donnant des ordres à ses gens.

La porte s’ouvrit.

Gaston fit un pas et resta comme pétrifié sur le seuil.

Rien ne saurait peindre l’étonnement, la colère, la rage qui parurent sur son visage en voyant plein de monde ce salon où il ne s’attendait à trouver qu’une seule personne.

— Vous êtes en retard, monsieur, lui dit ironiquement George en s’approchant de lui. Vos invités vous attendent ; ils sont ici depuis une heure.

— Mes invités ! balbutia Gaston.

— Oui, monsieur, reprit Lucien à voix basse. Vous aviez préparé un enlèvement, c’est un bal que vous donnez… Heureusement, nous avons tout appris et tout prévenu ; remerciez-nous donc de vous avoir épargné une infamie que vous auriez payée de votre sang.