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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/240

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

genoux devant l’éblouissante vision, moi aussi, je me prosterne et j’adore !

Ils se regardaient avec extase, rayonnants tous deux d’une joie pure et sans mélange ; il leur semblait qu’ils s’étaient déjà rencontrés et qu’ils s’étaient cherchés toujours.

Caroline voyait enfin l’amour dans toute sa splendeur et sa vérité, dans son ivresse, elle avait une reconnaissance infinie pour la grande intelligence et l’âme supérieure qui l’initiait à cette religion intime et sacrée.

La voix de Gaston les arracha de l’extase où ils étaient plongés.

— Ah ! dit Caroline en riant, et moi qui l’avais oublié ! Il vient savoir si j’accepte l’honneur qu’il veut bien me faire.

— Comment ! dit Georges, ce fat aurait osé… ?

— Ne craignez rien, et laissez-moi faire, re-