Aller au contenu

Page:Le oui et le non des femmes.djvu/239

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
225
LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

En vous voyant, j’ai compris que l’amour était une chose sublime et sainte, et il s’est répandu dans mon cœur une grande sérénité, un grand calme qui détruisaient sans retour mes faiblesses, mes irrésolutions, mes défaillances ; j’ai vu l’avenir sans crainte, avec la tranquillité d’une âme fière, parce que je savais que j’étais réhabilitée et sauvée.

— Et moi aussi, je t’aime ! dit George, exalté et comme transfiguré par sa tendresse. Jusqu’à ce jour je n’ai été qu’un égoïste et un fou ; je manquais de génie dans non art, et je ne comprenais pas qu’il ne pouvait me venir que de l’amour et de la foi. Un mot de toi m’a montré les horizons nouveaux. Tu es la fée de ma jeunesse, la fée poétique et charmante qui éclaire tout sur la route ; toi aussi, tu m’as sauvé, car la froideur et l’orgueil me perdaient, et, comme saint Paul, qui, converti tout à coup, tombait à