Aller au contenu

Page:Le oui et le non des femmes.djvu/248

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
234
LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

George ? dit la jeune femme d’une voix émue.

Il la regarda avec angoisse et surprise ; il sembla à Caroline qu’il avait pâli.

— Je suis folle ! ne répondez pas, dit-elle en venant cacher ses larmes dans le sein du jeune homme.

— Qu’avez-vous, Caroline ? Quoi ! vous pleurez ?

— Non… je ne sais… mais il me semble qu’un malheur nous menace ; j’ai de sombres pressentiments sur notre amour, sur notre bonheur. Tout cela est insensé, je le sais, je le sens ; mais voyez-vous, George, moi aussi, je voudrais retourner en France.

— Est-ce pour revoir Lucien ? dit-il en souriant de son bon sourire grave.

— Non, non, dit Caroline avec épouvante. Fasse le ciel qu’il ne se retrouve plus jamais sur ma route !