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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/247

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

ses amis, qui l’avait vu monter en voiture le jour de son départ, affirmait qu’il était plus pâle que de coutume, mais qu’il paraissait assez calme ; il avait même dit au postillon qui faisait claquer son fouet avec bruit : « Oui, oui, va grand train ! car j’ai hâte de me retrouver dans ma chère France. »

Caroline fut heureuse et soulagée d’un poids énorme en apprenant ces détails.

— C’est un ingrat que M. Lucien, dit-elle à George en souriant doucement, il m’aura vite oublié.

— Il pourra peut-être un jour ne plus vous aimer, ma Caroline, dit l’artiste avec tendresse, mais vous oublier !…

Il hocha la tête avec un mouvement plein de cette grâce féminine qui faisait si bien contraste avec sa nature sévère et un peu froide.

— Vous ne m’oublieriez donc pas, vous,