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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/253

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

— Et la voiture ? dit vivement Caroline en sautant sur la route ainsi que George.

— Je n’en sais rien, mais je ne le crois pas, reprit le postillon. La Madone l’a protégé ; les chevaux se sont arrêtés à temps.

On dégagea de dessous la voiture l’homme, qui ne donnait plus signe de vie ; pourtant les roues l’avaient à peine effleuré. Avertis par leur instinct, les nobles animaux s’étaient arrêtés d’eux-mêmes.

Le jour arrivait ; mais on ne distinguait rien encore. Le postillon prit une des lanternes de la voiture et s’approcha de George, qui soulevait dans ses bras ce corps inanimé.

— Grand Dieu ! s’écria Caroline, c’est Lucien !…

Elle l’avait plutôt pressenti que reconnu, car son manteau lui cachait une partie du visage.

À son tour l’artiste poussa une exclamation de