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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/252

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

sait deviner son cou blanc et ses rondes épaules ; une mantille de dentelle de même couleur, posée sur sa tête à la mode italienne, retombait à plis légers sur sa chevelure aux tons d’or bruni ; son teint, un peu animé, avait cette nuance de camellia rose qui se perd avec la première fraîcheur de jeunesse ; ses grands cils noirs faisaient ombre sur ses joues délicates, et le sourire d’amour qui entr’ouvrait ses lèvres montrait que, même pendant son sommeil, elle ne perdait pas le souvenir de son bonheur.

Tout à coup un juron énergique du postillon l’éveilla brusquement ; les chevaux firent un écart, puis ils s’arrêtèrent.

— Qu’y a-t-il donc ? dit George en baissant rapidement la glace de la voiture.

— Un homme couché par terre et que j’ai vu trop tard ! Les chevaux ont dû lui passer sur le corps.