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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/262

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

— Qu’avez-vous dit ? s’écria-t-elle avec égarement.

— La vérité, Caroline, dit George avec l’impassibilité de la résignation. Voyez et décidez si nous devons mettre entre notre amour le cadavre de cet enfant.

— Mais que faut-il faire ? dit-elle en se tordant les mains.

— Il faut vous sacrifier comme je me sacrifie, dit simplement l’artiste.

Le médecin que le postillon avait été chercher arriva sur ces entrefaites ; il examina Lucien, et déclara que la blessure n’était pas bien grave.

— Le seigneur Français, dit-il, pourra, dans quelques jours, continuer sa route ; mais point d’émotions : elles seraient dangereuses ; un repos absolu, sinon je ne réponds de rien.

Il fit prendre à Lucien une potion calmante ; puis il sortit en engageant George à faire trans-