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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/261

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

— George, s’écria tout à coup Lucien d’une voix déchirante, pourquoi m’avez-vous trompé ?

Le sculpteur releva vivement la tête ; une pâleur mortelle se répandit sur son visage ; il resta quelques instants sans répondre ; puis il s’approcha de Lucien, et lui dit d’une voix ferme :

— Mon ami, la nouvelle que vous avez apprise est fausse : il n’a jamais été question d’un mariage entre la comtesse de Sohant et moi ; c’est vous seul qu’aime la comtesse, c’est vous seul qu’elle épousera.

— Serait-il vrai, Caroline ? cria le comte, qui voulut se retourner vers elle.

Mais, succombant à une émotion trop forte, il laissa retomber sa tête et s’évanouit de nouveau.

D’un bond la jeune femme avait couru à George.