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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/265

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

cer à toi ! c’est horrible ! Mais tu ne sais donc pas que je t’aime ?

George ferma les yeux.

— Caroline !… s’écria-t-il.

— Non, non, tout cela est impossible ! nous sommes insensés ; rien ne doit nous séparer. Emmène-moi !… partons !… Vois-tu, te quitter, j’en mourrais… Toi-même… George, reste ! Lucien guérira, nous le consolerons ; je ne sais pas, moi, je ne sais pas ce qu’il faut faire ; mais il comprendra… Mais il faut que tu restes, enfin !

Et elle l’enlaçait, elle l’étreignait sur sa poitrine ; il lui semblait qu’on lui arrachait le cœur ; elle poussait des cris étouffés dans son mouchoir, qu’elle tenait convulsivement contre ses lèvres.

George se sentait gagné par une douleur immense, intolérable. Que fallait-il faire ? Il restait les yeux plongés dans ceux de Caroline, et irrésistiblement, longuement, ardemment attirés l’un