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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/270

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

tude et une agitation qui augmentaient de moment en moment.

— Rien, murmurait-elle, rien encore ! Pourtant il l’a promis…

Le soleil faisait resplendir la ville et la mer ; on entendait de tous côtés les cris des bateliers, des pêcheurs et des marchands qui se culbutaient sur le pont du vapeur encombré de monde. Enfin la cloche du départ sonna ; une grosse fumée noire s’éleva vers le ciel par flocons inégaux, et bientôt on n’aperçut plus de la ville de Gênes que ses grands dômes de marbre et ses flèches pointues. Caroline regardait avec son âme l’horizon qui fuyait ; elle comprimait les battements de son cœur. Elle espérait encore ; mais le bateau doubla un petit cap, et la ville disparut tout à coup.

En cet instant une barque que faisaient nager quatre rameurs passa près du bateau. Un jeune