Aller au contenu

Page:Le oui et le non des femmes.djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
22
LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

daient dans son âme ; elle éprouva un âcre plaisir, une jouissance infinie, son sang reflua vers son cœur, elle ferma les yeux et se cramponna à la croisée pour résister à une force invincible qui l’attirait en arrière.

Après quelques secondes de cette étrange et bizarre situation, Caroline revint à elle et comprit la faute irréparable qu’elle venait de commettre ; pâle de colère et de honte, elle tira violemment le cordon de la sonnette. Madame Pichel parut une lampe à la main.

— Madame la comtesse sonne ? demanda la femme du régisseur…

— Non… Si !… fit Caroline en essayant de sourire ; j’ai eu peur… Je ne sais… il m’avait semblé entendre marcher.

— Oh ! dit Jeanne, madame peut se rassurer, le château est sûr, nos hommes font bonne garde ; aussi jamais on n’a vu de malfaiteurs aux