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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/35

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

— Qui est là ? fit la jeune femme d’une voix tremblante.

Ne recevant pas de réponse, elle pensa qu’elle s’était trompée, que le vent avait agité la porte ; cependant son cœur battait avec force et elle n’osait faire un mouvement.

Riant de sa terreur, elle allait quitter la fenêtre pour tirer le cordon de la sonnette lorsque tout à coup elle sentit passer sur ses épaules le souffle d’une haleine brûlante et elle frissonna des pieds à la tête au contact de deux lèvres ardentes qui se posaient sur son cou.

Elle ne poussa pas un cri, ne s’évanouit pas, et, chose étrange, elle n’eut plus peur.

Elle crut deviner qui était près d’elle et ne se retourna pas.

Elle sentit sa volonté dominée par une volonté plus forte que la sienne, et contre laquelle luttaient en vain les sentiments de colère qui gron-