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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/40

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

de ferveur ; mais, si elle avait eu une amie, elle n’eût pas été à l’église.

Suivie de la vieille Jeanne, elle alla s’agenouiller près des femmes du village. Comme elles, sur le pavé, l’égalité devant le chagrin, elle pria avec âpreté.

Lorsqu’elle releva la tête, l’église était presque vide, elle jeta autour d’elle un regard empreint de quiétude ; mais elle tressaillit soudain : à la lueur d’une lampe, elle venait d’apercevoir la tête expressive de Lucien.

Le jeune homme, pareil à une statue, était immobile, abîmé dans un recueillement étrange ; ses yeux, pleins de larmes, semblaient regarder sans voir une image de sainte Cécile, la patronne du pays.

— Partons ! dit brusquement la comtesse.

En revenant au château, elle interrogea la mère Pichel.