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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/41

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

— Que faisait votre neveu à l’église ?

— Seigneur mon Dieu, y était-il, madame la comtesse ?

— Derrière le pilier.

— Seigneur mon Dieu !

— Pourquoi ces cris, bonne Jeanne ?

— Hélas ! madame, c’est que le pauvre garçon ne va guère à l’église que lorsqu’il est triste.

— C’est beaucoup d’honneur pour le bon Dieu.

— Ah ! madame, ne riez pas de lui : il est bien malheureux !

— Pourquoi ?

— Qui pourrait le savoir ? Il ne le sait pas lui-même. Quand il est arrivé, il était triste comme un bonnet de nuit. Bon ! quelques jours après, il était gai comme un bouvreuil. Bien ! maintenant, le voilà redevenu sombre comme un jour de pluie.