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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/61

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

— Tu as donc des raisons graves ?

— Très-graves, dit Lucien en souriant. Ainsi, c’est convenu, tu ne m’as jamais vu, jamais parlé.

— Je t’en donne ma parole.

— C’est bien. Où te reverrai-je ?

— Aujourd’hui même j’irai chez la comtesse. J’en suis amoureux fou, et je veux commencer ma cour tout de suite.

Lucien fit un mouvement dont, cette fois, Gaston s’aperçut.

— Tiens, tiens ! serions-nous rivaux ? demanda-t-il en riant.

— Rivaux ? fit vivement Lucien en rougissant. Le neveu de Pichel n’est pas reçu chez madame de Sohant, et, le fût-il, il méprise trop une femme dont tu veux faire ta maîtresse pour jamais lui parler d’amour.

En disant ces mots il s’éloigna rapidement