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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/60

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

nous entendons pas sur ce chapitre-là ! Moi, je suis un positif, un brutal ; toi, tu es un rêveur, un sentimental, un poëte enfin ; pour toi, chaque femme est une idylle, une sylphide, une dame blanche que ton souffle va faire évanouir. Tu n’entends rien aux femmes, mon cher ; avec tes respects et tes adorations d’Amadis, tu seras toujours éconduit comme un sot.

— Tu parles d’or, Gaston, dit Lucien, riant malgré lui de l’indignation sérieuse de son ami ; aussi, tu le vois, je suis venu m’ensevelir à Mareuil, fuyant le monde et surtout les femmes.

— C’est donc pour cela que je te retrouve près de la plus charmante et de la plus adorable de toutes !

— Oh ! je suis bien peu de chose à ses yeux ; elle me croit le neveu de ses régisseurs ; et même je te demanderai, à ce sujet, de ne pas trahir mon incognito.