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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/64

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

indignation et de son trouble ; et pourtant une jalousie effroyable le faisait haleter et souffrir, et pourtant il jurait de ne la revoir jamais, cette méprisable coquette à laquelle, la veille encore, il ne songeait qu’en souriant.

Il courut longtemps éperdu et hors d’haleine ; il avait quitté le parc et fuyait dans la campagne… Enfin, las et brisé, il se laissa tomber au pied d’un arbre et fondit en larmes.

Oui, il l’aimait, le pauvre enfant, cette femme coquette et frivole ! il l’aimait parce qu’elle était belle, parce qu’elle parlait à son imagination de poëte, parce qu’elle avait surpris son cœur et ses sens ! il l’aimait, et il comprenait enfin que l’homme ne peut pas tuer en lui le sentiment, croiser les bras sur son cœur et mépriser la beauté céleste que Dieu a répandue, comme une promesse et une tentation, sur la nature extérieure !