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Page:Le oui et le non des femmes.djvu/75

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LE OUI ET LE NON DES FEMMES.

virginale jeunesse de son visage et de sa tournure, il l’avait prise pour une toute jeune fille, pour un ange ; qu’il s’était senti poussé par je ne sais quel instinct de l’âme, peut-être par le charme sympathique qui émanait de sa personne ; enfin qu’il avait été à mille lieues de soupçonner la comtesse de Sohant dans la gracieuse fée qui lui était apparue sur la pelouse.

Il finissait en suppliant madame de Sohant de ne plus songer à sa folie ; car c’en avait été une immense de supposer un instant qu’il pût y avoir quelque chose de commun entre la vie active, brillante, heureuse, réelle, positive du monde où régnait la brillante comtesse, et la pensée solitaire, extatique et contemplative d’un sauvage comme le pauvre Lucien Pichel.

Caroline trouva cette lettre plus impertinente que l’impertinente démarche du premier jour.

Elle commença par se mettre en colère, trou-