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La ladrerie ne se connaît pas toujours à la langue, car souvent il n’y a que peu ou point de grains, et cependant, quand on vient à ouvrir le cochon et à le mettre en pièces, on en trouve toute la chair chargée : en ce cas, comme elle est malsaine, elle doit être jetée à la voirie ; mais si la chair est seulement parsemée de quelques grains, le sel la corrige, en la laissant quarante jours en salaison.

AVIVES.

Il est reconnu que les avives des porcs sont sujettes à s’apostumer. Un porc qui a mal aux avives, ne mange presque point, fait le haut dos et tremble. Il faut lui coucher l’oreille le long de la ganache, entre le cou et la tête, et où tombera la pointe de l’oreille, là sera l’avive de chaque côté : il la faut ouvrir, en descendant, de près de deux pouces et demi de long, avec le bistouri ; après quoi gratter avec la pointe d’un couteau dans l’ouverture. On en fera ainsi sortir du gravier, et même du pus, s’il y a plusieurs jours qu’il soit pris.

Remède. — Mettez dans la plaie du sel menu et de la graisse de porc une fois par jour, et cela pendant trois ou quatre jours seulement.

INDIGESTION, VOMISSEMENT,
Dégoût et Mal de Rate.

La gourmandise des cochons les rend sujets au vomissement : souvent les mauvaises herbes leur cause le dégoût ; le vomissement leur vient de réplétion, et l’indigestion est causée par la crudité de leur nourriture.