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jeté, dans la crainte qu’il n’en avale ; après lui avoir ainsi lavé la gueule plusieurs fois, on peut lui donner à manger.

On a observé que le cochon attaqué de cette maladie, ne mange plus ; si on négligeait trop long-temps à faire ce remède, il pourrait arriver que le venin renfermé dans les boutons, rentrât dans la masse du sang, ce qui rendrait le remède inutile.

ENFLURE.

Dans la saison des fruits, les cochons en mangent souvent de pourris, et en si grande quantité, qu’ils en deviennent enflés ; cette enflure deviendrait dangereuse, si on n’y remédiait. Dans ce cas, on fait une décoction de choux rouges, qu’on leur donne à boire, ou bien on mêle de ces choux dans leur nourriture, ou on les nourrit simplement de feuilles de mûrier bouillies dans de l’eau ; ce qui dissipe l’enflure en peu de temps.

CATARRHE, ET ENFLURE
des glandes du cou.

Pour guérir les cochons du catarrhe, saignez-les sous la langue, et frottez le mal de sel broyé et de pure farine de froment.

Employez le même remède quand vous verrez qu’un cochon a les glandes du cou enflées, ou le cou plein de tumeurs, qui ne viennent que d’une abondance d’humeurs grossières qui n’ont point de mouvement. On peut encore faire saigner le cochon aux épaules, et lui frotter tout le cou et le