Page:Le parfait bouvier, trésor du laboureur, 18xx.djvu/105

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
[102]


groin de sel et de farine, ou bien lui faire avaler avec une corne, six onces de garum.

GALE.

On frotte rudement à contre-poil avec de l’eau de lessive, ensuite on fait baigner le cochon dans de l’eau claire. Il y a des personnes qui frottent la gale avec du tabac infusé dans de l’eau tiède, ou avec de l’urine et un peu de fleur de soufre. On peut encore se servir du remède qu’on emploie pour le catarrhe.

Plaies des Porcs en général.

Les plaies des porcs se pansent toujours avec du sel, comme pour une morsure de chien ou de loup : il faut force sel pour arrêter le venin, avec graisse de porc, blanc de poireau, ou quelques simples, telles que le lierre terrestre ou la bardane, toujours pilées avec du sel ; ainsi, il suffit pour le pansement de toutes leurs plaies, de sel menu et de graisse de porc ; s’il n’y a point de pus dans la plaie, on la couvre de tarc chaud, dans lequel on met du sel.

PESTE.

On jette à la voirie les cochons qui en sont attaqués, n’y ayant point de remède : mais on les en préserve en leur faisant boire de temps en temps de l’eau dans laquelle’on a fait tremper pendant un jour des racines d’afrodille.

LÉTHARGIE.

On connaît cette maladie, quand les cochons qu’on mène paître, tombent au milieu des champs, et s’endorment au soleil.