Page:Le parfait bouvier, trésor du laboureur, 18xx.djvu/106

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
[103]

Pour guérir cette maladie qui leur fait perdre l'appétit et les fait maigrir en peu de jours, il faut les tenir enfermés sans boire ni manger pendant vingt-quatre heures, le lendemain, s’ils sont altérés, on leur donne de l'eau dans laquelle on fait tremper des racines de concombres sauvages broyées. Après qu’ils ont bu, il leur prend un vomissement qui les guérit ; ensuite on les nourrit de pois chiches ou de fèves arrosées de saumure ; puis on leur fait boire, afin de les désaltérer, de l'eau chaude, dans laquelle on mêle ordinairement deux poignées de son.

GOURME.

La gourme n’est autre chose que des apostumes qui viennent aux cuisses et aux jambes des porcs, lorsqu’ils sont jeunes ; on les ouvre avec le bistouri, lorsqu’ils sont mûrs, pour en faire sortir le pus, on met dedans du sel et de la graisse de porc.

COUPS ET MEURTRISSURES.

Un porc peut recevoir un coup violent qui rompe quelques vaisseaux ; ce qui occasionne un fort gonflement dans la partie lésée. Il peut aussi être mordu par un chien ou un loup ; si le sang ne s’épanche point au-dehors, il en résulte une enflure douloureuse, ainsi que des nerfs blessés.

Remède. Ayez un quarteron de graisse de porc.

3 onces de savon coupé menu,
1 quarteron de tarc, et une petite mesure d’eau-de-vie.