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Quelquefois un écoulement de matières plus ou moins épaisses, ou plus ou moins blanchâtres.

Mais ni le sixième signe ni les suivant ne sont pas toujours constans.

Remède. — Il est de la plus grande nécessité de saigner à la jugulaire les animaux qui en sont atteints, et même de leur tirer une assez grande quantité de sang, et de répéter la saignée le premier, le second et le troisième jour, s’il en est besoin.

Faire usage de lavements émolliens et rafraîchissans, donnés et réitérés deux et même trois fois dans la journée, pendant cinq à six jours.

La boisson ordinaire sera l’eau blanche ; on y ajoute, si la toux est violente, le mélange suivant :

Prenez : fleurs de violettes et de coquelicot, de chacune deux poignées, versez sur le tout six livres d’eau d’orge bouillante. Faites infuser pendant une heure, coulez, ajoutez à la colature, trois onces de miel commun, mêlé avec la boisson qui sera toujours tiède. Au défaut de ce mélange, l’eau blanche sera miellée.

Des billots placés une ou deux fois par jour dans la bouche de l’animal, produiront de bons effets.

Prenez six figues grasses, 5 onces de miel commun et rosat ; pilez les figues, mêlez, triturez avec le miel ; ou bien 4 onces de sirop violat, 6 jaunes d’œufs, 5 onces d’eau distillée de roses ; mêlez et garnissez-en un billot.

Quand la toux est trop forte et répétée, on peut, outre l’addition faite à la boisson ordinaire, administrer le bol suivant :