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coup de matière, on la dépure avec de la poix noire et de la poix de Bourgogne mêlées ensemble, moitié l’une et moitié l’autre, changeant de cataplasme tous les jours, lequel, tirant beaucoup, calme la douleur.

Dans le cas où il surviendrait hémorragie, on arrête le sang avant de faire aucun pansement, et l’on se sert, à cet effet, de l’herbe à mille fleurs et de la grande éclair pilées ensemble avec du sel, et mises dans la plaie.

DE LA PÉRIPNEUMONINE,

ou inflammation de la poitrine.

Cette maladie épizootique, qui exerce souvent de cruels ravages parmi les bêtes à cornes, se reconnaît aux signes suivans dans l’animal qui en est attaqué.

Une toux plus ou moins sèche, qui quelquefois se fait entendre peu fréquemment dans le commencement, et qui redouble sur la fin.

Une fièvre très-sensible et très-caractérisée.

Une oppression plus ou moins grande, qui augmente lorsque l’animal a mangé, et qui quelquefois n’existe pas ; ce qui néanmoins est très-rare.

Le dégoût que l’on aperçoit à mesure que le mal fait des progrès.

Le défaut de rumination dans les bœufs et autres animaux ruminans comme eux ; mais ce signe est souvent équivoque.

La puanteur de l’haleine.

La sécheresse des naseaux à leurs orifices, et celle de la bouche et de la langue.