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voit saigner. Quant à la plaie, on la lave tout les deux jours deux fois avec l’eau forte dont nous avons donné la recette à l’article des plaies des bêtes à cornes, en mettant de la térébenthine, avec de la charpie de corde goudronnée, après avoir incorporé deux jaunes d’œufs dans un quarteron de térébenthine. Si les chairs poussent trop vite, on peut mettre un peu de vert-de-gris dans la térébenthine.

Si c’est en été, il suffit de laver la plaie avec de l’eau de cynoglosse ou langue de chien, dont nous avons donné la recette à l’article des plaies des bêtes à cornes.

Il est essentiel d’attacher un bout de ficelle à chacun des quatre coins de la peau, puis les nouer ensemble pour tenir l’appareil dans la plaie. Souvent il arrive que les chairs poussent vite, et qu’il se forme des bubons de chair gourmande qui empêcheraient la réunion solide ; alors on la saupoudre avec de l’alun calciné en prenant bien garde d’en faire tomber dans la plaie ; ce qui s’opère facilement, en la portant dessus avec un plumasseau. La plaie venant à se former, les quatre lambeaux de peau se retirent, ils tombent, ou on les coupe avec des ciseaux. Ensuite on laisse la plaie découverte ayant soin de la laver deux fois le jour, jusqu’à parfaite guérison, avec une des eaux indiquées ci-devant. Sur la fin du traitement, on saupoudre toute la plaie, avec de la poudre à dessécher, dont la recette est ci-après, à l’article du fourchet. Pour faire revenir le poil, on frotte la place de miel un peu chaud.