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te, faites-lui deux ouvertures derrière chaque épaule, et mettez dans les ouvertures de la racine d’ortie avec un peu de sel. L’on ne donne à la bête que peu de nourriture, jusqu’à ce qu’elle se porte mieux.

POMMES
ou poires dans le gosier.

Comme cet accident empêche l’animal de respirer, il enfle, bave et étouffe. On peut avec la main sentir la pomme ou poire à travers du gosier ; il n’y a que de forcer avec la main, en poussant le fruit pour le faire entrer à force dans le corps, ce qui arrive fort souvent ; dans le cas où elle n’entrerait point, il faudrait pousser avec la queue d’une pelle à feu, le tenir ferme, et pousser le plus droit qu’il serait possible.

DE LA TOUX.

Les causes ordinaires de la toux du bœuf sont le froid, la poussière, la sécheresse des poumons.

Remède. — Faites une décoction d’hyssope pour la lui faire boire, et donnez-lui des poireaux pilés avec du froment. Si ce remède ne réussit pas, prenez deux verres de miel, autant d’huile, avec deux onces de vieux-oing et autant de beurre frais ; faites bouillir le tout et avaler au bœuf : si la toux s’opiniâtre, faites avaler à l’animal une verrée du suc de l’herbe appelée marrube, mêlé avec autant d’huile de noix, autant de vin rouge et moitié sel.