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liter l’écoulement. Dans le cas où les matières seraient trop abondantes, l’on ne mettrait point d’abord le feu, ni d’huile d’aspic, mais bien parties égales de vert-de-gris, sucre blanc et poivre, le tout en poudre ; on fera ce pansement tous les jours, jusqu’à ce que l’abondance des matières soit tarie, après quoi on y mettra suif et poivre, et on fera bouillir comme nous venons d’expliquer.

DES GROS GALETS.

La plupart des maladies des animaux employés aux usages de l’homme, proviennent de la fatigue et de travaux forcés. Il arrive souvent que l’animal ayant marché plusieurs jours de suite, il se forme une courbature dans le gros galet, ce qui le fait tomber, si l’on n’y apporte prompt remède.

Remède. — Quand on voit que l’animal boite fort bas, il faut lui envelopper le pied dans un cataplasme fait des oignons cuits et de la graisse de porc, appliquer le tout ensemble chaud, une fois chaque jour, pendant trois jours ; ce qui amène la guérison.

Quand le galet est tombé, il faut mettre dessus parties égales de vert-de-gris, sucre blanc et poivre, le tout en poudre, pour empêcher qu’il ne croisse de petits boutons de chair vive : le galet ainsi saupoudré, appliquez-y un restringent, tel que de la suie grasse broyée, passée au tamis, incorporée dans des blancs d’œufs et un peu de vinaigre de vin. Faites le pansement de cette manière pendant quatre ou cinq jours, d’après la disposition des chairs. Lorsqu’il ne paraît plus de chair