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maladie. Pour la guérir, faites bouillir ensemble de la pariétaire, du séneçon et des racines d’asperges ; mêlez-y du beurre frais, et appliquez le tout aux bourses du bœuf dans un linge. Continuez ce traitement jusqu’à ce qu’il urine aisément.

Pour nourriture on lui donne des feuilles de raves copieusement et souvent, à midi un picotin de son mouillé, et autant le soir, et pour breuvage (pendant trois matins), une chopine de vin blanc qu’on fait bouillir avec deux cuillerées d’huile.

La graine de céleri bien pilée et avalée avec du vin blanc est encore un bon remède.

Ou bien encore, trois onces de colophane mise en poudre, dans une livre de vin blanc.

PISSEMENT DE SANG.

Aussitôt que l’on s’aperçoit que le bœuf pisse le sang, il faut lui retrancher toute boisson, et ne lui donner que le breuvage suivant :

Prenez une chopine d’urine d’homme, autant d’huile d’olive, six œufs frais et une pleine main de suie de four : battez le tout ensemble et faites le lui avaler : après quoi, liez-lui les oreilles, que vous battez avec une petite baguette, jusqu’à ce qu’elles soient toutes rouges ; alors, percez-lui les petites veines que vous verrez, il en sortira du sang presque vert. Cela fait, mettez-lui du sel dans la bouche, et promenez-le ; ou bien, prenez deux pintes d’eau de jus de plantain, moitié vinaigre et huile d’olive, joignez-y gros comme un œuf de pigeon de concombre sauvage pulvérisé,