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avec autant de coques d’œuf ; mêlez le tout et faites-le lui avaler.

Il est bon de donner au bœuf quelques lavemens rafraîchissant, dont voici la recette :

Prenez du mélilot, de la pariétaire et de la camomille, de chacun trois poignées. Faites-en une décoction dans deux pintes d’eau, laissez-la réduire à une, et coulez ; ajoutez-y une demi-livre d’huile de lin ou de noix, du miel, deux onces de casse, et une chopine de verjus ; le tout ainsi incorporé, administrez-le tiède à l’animal.

TESTICULES ENFLÉS.

Frottez les parties affligées de saindoux ou de la fiente de l’animal même, mêlé avec des fleurs de camomille et de mélilot.

Si le mal vient d’inflammation, il est dangereux : alors servez-vous d’huile rosat, blanc d’œuf, eau rose, et de lait, mêlez le tout et frottez-en les testicules.

Ou bien du suc de plantin, ou du pourpier mêlé avec l’huile rosat et des blancs d’œufs : il est bon de mener le bœuf à la rivière, pour lui faire baigner à l’aise les parties enflées.

DE L’INDIGESTION.

On connaît qu’un bœuf ne digère point, lorsqu’il a les nerfs tendus et roides, les yeux pesans ; qu’il ne remue point ; qu’il rote et que son ventre gronde.

Remède. — Nourrissez le bœuf de choux bouillis, arrosés de vinaigre ; si l’enflure survient au