Page:Le parfait bouvier, trésor du laboureur, 18xx.djvu/43

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
[40]

ventre, fourrez dans le fondement de l’animal, votre main frottez d’huile, pour en tirer la fiente ; promenez-le ensuite un peu. Si la douleur continue, prenez des figues sauvages sèches, broyez-les, et les lui donnez avec neuf fois autant pesant d’eau chaude ; ou bien, faites manger au bœuf des oignons coupés et mêlés avec une livre de miel, deux onces de sel, et promenez-le ensuite.

DE LA BOUCHURE DU DEVANT.

Cette indisposition se manifeste en ce que l’animal ne pouvant respirer, bave, enfle et tombe comme mort. Ce qui arrive assez souvent à une bête qui mange goulûment, sans mâcher suffisamment son manger, qui reste en pelote dans son gosier. Quelques fois à force de se débattre la pelote passe. On peut aussi aider avec la main, la coulant le long du gosier, depuis la gorge jusqu’à la poitrine, pour l’aider à descendre. Mais si elle refuse, ou reste dans le gosier, ou dans la poitrine :

Remède. — Donnez promptement un breuvage composé de vingt-cinq blancs d’œufs, dans lequel vous mettrez un demi-quart d’huile d’olive ; ajoutez-y deux ou trois onces de gros plomb à tirer ; faites prendre le breuvage et promenez ensuite l’animal.

DU FARCIN ET DE LA GALE.

Quand l’animal est attaqué de farcin, il faut lui donner chaque jour un breuvage composé d’une chopine d’eau dans laquelle auront bouilli,