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se couche : quand, en se relevant, il tremble, c’est que le mal est causé par le froid.

Remède. — Prenez une quantité convenable d’huile de rabette, chauffée par trois fois sur le feu, dans une poêle, comme de la friture : la laissant refroidir un peu dans l’intervalle des trois fois qu’il faut qu’elle soit chauffée, de peur que le feu n’y prenne ; étant tiède, faites-la prendre à l’animal, que vous tiendrez chaudement pendant quatre heures.

DES TRANCHÉES DU BŒUF.

On reconnaît que le bœuf en est attaqué, lorsqu’il se plaint, allonge le cou, se lève et se couche souvent, change de place et sue : c’est une maladie du printemps, qui provient d’une grande abondance de sang, ou de toutes autres causes générales, comme de la nourriture, de la boisson, etc.

Pour faire cesser ces tranchées, fendez les extrémités de la queue et des oreilles, et frottez rudement son ventre avec un bâton ; après quoi promenez-le une heure, et couvrez-le ensuite pour le tenir chaudement à l’étable. Donnez-lui pour nourriture du bon foin ; et à midi un picotin d’avoine, une poignée de farine de froment dans de l’eau tiède pour boisson.

Si ce remède n’opère pas, faites-lui avaler des oignons cuits trempés dans du vin ; et chauffez-lui le ventre avec une boisson, ou une poêle bien chaude.

Une poignée de graines de céleri et autant de concombre, mêlées avec du miel et du vin, sont